Avant-propos pour tourner autour du pot

Il y a plus d'une décennie maintenant, - j'étais encore un adolescent - j'ai regardé par la fenêtre de la voiture familiale, en partant à la montagne. L'étrange forme d'un col, la crête d'une montagne, la pente aride des altitudes, m'ont inspiré une étrange scène. Elle ne m'a jamais quitté.

Cette image - une image violente, d'affrontement -, m'a inspiré un personnage, un peuple, un monde, une organisation politique, des enjeux individuels et sociétaux. J'ai passé ces vacances à la montagne à mettre sur papier des idées qui me venaient en tête, obsédé par le monde que je venais de découvrir.

Des mois ont passé, puis des années. Un premier jet, sur mon drive, abandonné. Un deuxième. Une refonte complète de l'univers, puis une autre. Soudain, la scène n'était plus seule. Mon personnage non plus. D'un peuple en vint un deuxième, un troisième.

L'histoire s'est peu à peu complexifiée. Trop, souvent : beaucoup de notes, peu d'écriture.

Découverte de la vie étudiante, voyages à l'étranger, vie amicale, amoureuse.

Le confinement a été l'occasion de retrouver ma scène et son univers. Bien sûr, comme moi, mon histoire devait changer, grandir, et une troisième refonte a eu lieu. La fin du confinement a été une énième excuse pour mettre l'écriture de côté.

Aujourd'hui, alors que l'occasion d'écrire s'offre de nouveau à moi, il est temps que j'intègre enfin mon image dans un tout cohérent. Finir ce projet, pour passer aux suivants. La bible de cet univers avance. La structure du roman prend forme, tandis que les personnages ont enfin un cadre stable pour évoluer à leur guise.

Je ne sais pas si ce projet aboutira, s'il sera bon ou mauvais. Je veux simplement en venir à bout, en être fier, et pouvoir développer d'autres idées.

Car les asthénites m'obsèdent.